Saoudienne, Ghada Aboud est journaliste et sort son premier roman “Bipolaire” qui traite de cette maladie. Aujourd’hui la majorité des personnes atteintes de cette pathologie ne sont pas correctement diagnostiquées. Stigmatisées au Moyen-Orient, cette auteure espère avec son ouvrage pouvoir changer les mentalités et faire accepter ces personnes souffrantes. C’est à travers le récit d’une vie, de son héroïne que la bipolarité est traitée. Même si c’est un roman, “Bipolaire” entraîne forcément une réflexion sur la maladie et sur la société dans laquelle nous évoluons.

Le parcours de Ghada Aboud

Femme, journaliste, auteure saoudienne, Ghada Aboud après des études à l’Université américaine du Caire en journalisme a travaillé pour différents médias. Ses expériences à la télévision et dans la presse écrite l’ont ensuite amenée vers l’écriture d’une manière plus intime. C’est avec son premier roman “Bipolaire” que Ghada Aboud parle de la maladie, de la femme saoudienne et d’une société moyen-orientale qui croule sous les tabous. Une approche tout en douceur qui pourtant dit des vérités. L’auteure qui grâce à son parcours professionnel, à son humanité et à son attachement pour l’Arabie Saoudite décrit d’une belle façon, ces différentes luttes. Ce livre permet aux malades de déculpabiliser et à la société saoudienne de prendre conscience d’une telle pathologie. Un roman qui fait du bien même si l’histoire peut paraître sombre.

La bipolarité

Avec différents troubles liés à cette maladie dépressive très mal connue, le terme bipolaire est souvent utilisé à tort et à travers par les médias en Arabie Saoudite. Ghada Aboud espère qu’avec son livre, elle pourra plus facilement sensibiliser les gens. Dans les sociétés actuelles, où la performance, où le rendement sont devenus les moteurs de la vie sociale, les personnes qui sombrent en dépression ou qui tombent simplement malades augmentent. L’Arabie Saoudite en pleine mutation économique et sociétale doit prendre conscience de l’envers de la médaille